Les Archives municipales
Les Archives municipales et communautaires de Reims constituent la mémoire de la ville.Les quatre kilomètres d'archives sont à la disposition de tous les citoyens: historiens ou généalogistes mais aussi scolaires, étudiants, juristes, architectes, fonctionnaires,...
Elles remontent au XIIe siècle, mais le document le plus ancien conservé date du IXe siècle (825). La période révolutionnaire est aussi riche en documents: cahiers de doléances, archives du club de jacobins de Reims et des 8 sections révolutionnaires.
Les dossiers les plus récents concernent les années 2000. Cependant, les fonds du XIX sont plus pauvres à cause de l'incendie de l'Hôtel de Ville de Reims où ils étaient entreposés durant la Première Guerre Mondiale.
Elles occupent le rez de jardin de la Bibliothèque de Carnegie, un des fleurons de la reconstruction de Reims après 1918. Le bâtiment, datant de 1928, est d'ailleurs en partie inscrit aux Monuments Historiques. Les Archives municipales ont la chance d'avoir une salle pédagogique équipée d'un rétroprojecteur ce qui permet l'accueil de groupes scolaires dans de bonnes conditions.
Pour des raisons de sécurité, les Archives municipales ne peuvent pas accueillir plus de 20 personnes soit dans la salle du Service éducatif soit dans les magasins où sont rangées les archives. La plupart du temps, la classe est scindée en deux groupes. Des élèves visitent les magasins pendant que d'autres font un travail pédagogique dans les salles. Les groupes permutent au cours des deux heures que durent environ les visites. La visite du dépôt constitue pour les élèves une occasion rare de prendre contact avec le documents, leur stockage, leur conservation ou leur traitement.Cette visite a permis de casser le stéréotype de l'archiviste. Loic, Grégory et Charline vous livre leur témoignage ici.
L'atelier: Correspondance de poilus
123 cartes postales ou lettres, rédigées entre le 28 septembre 1914 et le 30 juillet 1918 sont conservées aux Archives municipales de Reims, retranscrites telles quelles, commentées par l'historien Michel Royer, elle sont progressivement mise en ligne, à 100 ans d'intervalle.
Parmi elles:
- 38 du Rémois Lucien Pinet, majoritairement adressées à son épouse Madeleine, née Picard, épousée à Reims le 15 avrils 1914, entre le 28 septembre 1914 et le 15 avril 1915.
Le soldat Pinet décédera le 20 avril 1915- 41 du caporal Léon Rosset-Bressand, adressées à son épouse Madeleine, entre le 25 octobre 1914 et le 26 octobre 1915
- 32 issus du fond familial Cuzin-Jaeger, notamment des lettres de Louis Cuzin à son frère Pierre, entre le 3 novembre 1914 et le 22 juin 1915
Lettre de Lucien Pinet à sa femme Madeleine, le 28 septembre 1914:
Mardi 28 septembre 1914
Mad chérie
Je profite du départ d'un camarade pour Rennes, pour lui remettre cette carte qui peut-être par une autre voie de communication te joindra plus vite. Rien de bien intéressant au point de vue militaire à t'apprendre car c'est un secret professionnel. Quand au malheur de guerre la première batterie a été bien éprouvée du même obus 5 blessés dont le capitaine et 5 morts puis 3 pièces. Je suis en bonne santé et j'espère te retrouver bientôt de même car ça tire à sa fin. Embrasse tes parents et les miens et à toi ma douce et adorée petite femme de bon gros baisers qui te feront prendre le temps en patience. Ton petit homme.
Halary est en bonne santé lui aussi
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